Ces moments « entre deux » sont étranges, Rachel flottait. Elle n’était pas vraiment là et en même temps jamais aussi présente et vivante. Elle s’engouffra dans la voiture de l’inconnu et se laissa diriger dans la nuit. Au final, rien n’avait vraiment d’importance. Elle se força a rire, à surjouer l’envie de sortir et de danser. Tenir pour ne pas flancher. Qu’allait-elle bien pouvoir faire de plus sinon ? Seule dans la nuit, se rouler en boule et attendre que ça passe, pleurer encore ?
Ils arrivèrent devant une gigantesque forteresse en béton flanquée de palmiers et d’un tapis rouge, quelques Ferraris étaient posées là, devant, telles des trophées pour une jeunesse désargentée, avide d’argent facilement gagné pour épater la galerie. Elles entrèrent, trop chics ou cool pour ce lieu peut être, elle, elle s’en foutait de toute façon. Les verres arrivèrent devant elle comme par magie et elle s’amusa a observer la clientèle : robes trop courtes et moulantes, cheveux lissés en queue de cheval hyper haute, mec qui sentaient le parfum bon marché, talons de 10 et cuissardes. Ils avaient l’air de s’amuser devant ce bar où les serveurs faisaient un show - magnum de champagne, et feux d’artifice.
Elle sourit. Soyons heureux après tout. La musique était pourrie mais elle se laissa entrainer. C’était assez étrange mais la drague était là, ils arrivèrent tous en masse auprès d’elle. Dégageait-elle quelque chose de spécial ? Comment cette fille paumée qui ne savait pas très bien ce qu’elle foutait là, pas apprêtée, raflait tous les suffrages ? Ont-ils vu en elle une proie facile ?
Son ego la portait. Je suis assez bonne pour me faire encore plus draguer qu’une minette de 20 piges.
Lévitation de la séduction, se sentir belle, se sentir regardée, épiée, observée, gonflement d’orgueil.
L’inconnu d’avant n’arrêtait pas de lui parler et elle n’en n’avait rien a foutre, il tentait de lui raconter ce qu’il faisait dans la vie, qui il était, bla-bla-bla…la seule chose qu’elle a repéré était son alliance. Encore un mec marié qui veut sauter tout ce qui bouge. Il se pressa contre le bar, contre elle. Elle sentit sa queue gonflée derrière elle, contre sa robe noire. C’est monté d’un coup, l’envie, l’envie de se servir de lui. Elle avait envie de le baiser lui, de lui faire mal.
Il fallait qu’elle baise. Elle voulait se faire prendre mal, sans amour, sans états d’âme comme pour repartir à zéro. Remettre les pendule à l’heure. Trouver un homme, une bite plutôt, n’importe laquelle, comme pour la laver de son passé. Elle voulait être souillé pour mieux continuer sa vie. Elle pensait à son vagin trop souvent. Il avait été dans la position de n’être pénétré que par un seul homme – ou presque - ces dix dernières année. Il fallait remédier a ça et au plus vite. Il fallait que ce soit vite fait, trash de préférence avec quelqu’un qu’elle n’aimait pas. Pas du tout.
Une vengeance dont personne ne saurait rien à part elle.
Se laver dans la boue, se souiller soi même pour se purifier. Laver la trace de leurs anciennes baises par un coup vite fait dans les buissons.
De la crasse naitrait la pureté retrouvée.
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